Portraits d’expatriés : Laura Rauch

Notre rubrique Portraits d’expatriés donne la parole à des expatriés venus s’installer sur Valencia et ses alentours.

Chacun vivant l’expatriation différemment, je trouve qu’il intéressant de comparer les expériences et le ressenti de chacun. De plus, ces témoignages peuvent également apporter des réponses aux visiteurs qui hésitent à franchir le pas.

Aujourd’hui, c’est au tour de Laura Rauch, 30 ans, mariée sans enfants. En effet, Valencia attire des gens du monde entier et pas seulement des francophones. Pour preuve avec Laura, puisqu’elle est mexicaine. Avec son mari, qui lui est allemand, ils ont choisi de s’installer à l’Eliana (Camp de Turia).

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D’où viens-tu et quelle est ton activité ?

Je viens du Mexique, j’ai fait des études de Marketing et je propose des services de développement Web et  Marketing online à destination de l’Allemagne, d’Espagne et du Mexique : FSOM.es

Pas trop difficile de quitter le Mexique ?

Si ce fut difficile, cela fait 4 ans que je l’ai quitté. Cependant, vivre à l’étranger m’offre de nouvelles opportunités et occasions d’apprendre : connaitre de nouvelles cultures, apprendre de nouvelles langues et connaitre plus de monde.

Pourquoi Valencia ?

Avant, j’ai vécu à Munich, en Allemagne durant 3 ans. J’ai choisi de venir vivre à Valencia pour son climat clément et pour les gens d’ici qui sont très amicaux. De plus, le fait de pouvoir parler espagnol, qui est ma langue maternelle, fait que tout est plus facile, et je ne dois pas redoubler d’efforts pour communiquer, comme c’était le cas avec l’allemand.

Tu étais déjà venue à Valencia?

Nous sommes venus une fois  en vacances avec mon mari Dennis. C’est lui qui eut l’initiative de vouloir vivre en Espagne, il est allemand, mais aime la culture espagnole, et surtout son climat. Nous avons choisi Valencia, car nous ne vous désirions pas une ville aussi grande que Madrid ou Barcelone pour vivre en famille. Aussi nous considérons Valencia comme la meilleure option.

Depuis combien de temps es-tu ici?

Cela fait 10 mois que nous vivons ici.

Est-ce que tu as eu des soucis pour t’installer?

Le voyage en voiture depuis Munich jusqu’à Valencia fut très long et pénible, il a fallu 2 jours, mais cela valait la peine. Actuellement, nous vivons à l’Eliana, c’est une petite ville à côté de Valencia. L’Eliana offre une très bonne qualité de vie si vous avez une famille. Nous vivons dans une belle maison indépendante avec piscine et jardin.

Les difficultés viennent du fait de vivre, en dehors de la ville, ce fut donc beaucoup plus difficile de me faire des amis. En plus, je suis auto-entrepreneuse, la majorité de mes clients sont à l’étranger, je n’ai donc pas rencontré beaucoup de monde par mon activité professionnelle. J’espère qu’avec le temps, je pourrais me faire davantage d’amis

Est-ce que tu as eu un choc culturel, et si oui as-tu un exemple ?

En réalité, la culture mexicaine est très proche de la culture espagnole, rappelons-nous que l’Espagne laissa une grande influence culturelle au Mexique. La langue est la même bien que les deux pays utilisent quelques mots différents, il y a des mots en Espagne dont parfois je ne comprends pas la signification. La grande similitude entre le Mexique et l’Espagne, c’est la capacité de ses habitants à jouir de la vie, nous sommes des pays joyeux et surtout très familiaux, ainsi je me sens ici comme à la maison.

Que penses-tu du mode de vie des Valenciens ?

J’aime beaucoup ce mode de vie et je considère que c’est une culture assez équilibrée, c’est-à-dire qu’ils sont travailleurs, mais ils savent aussi profiter de la vie. Le travail n’est pas tout dans la vie.

Les Valenciens m’ont paru extrêmement bien éduqués, gentils et serviables. Ils sont très attachés à leurs racines et conservent leurs coutumes, c’est très clair par exemple concernant la cuisine typique de la région, les fêtes religieuses, etc.

Pas trop difficile de s’adapter à la vie valencienne?

Si, ce fut difficile comme je l’ai déjà dit, surtout à cause de ma situation en particulier, du coup je n’ai pas connu beaucoup de monde. C’est normal, les Valenciens ont déjà leur vie et leurs cercles sociaux, en tant qu’expatrié c’est parfois difficile qu’ils t’intègrent dans un de leur cercle. Ce fut jusqu’à maintenant la plus grande difficulté.

À quoi ressemble ta journée type ?

Chaque jour, lorsque nous nous levons mon mari et moi, nous nous félicitons de vivre dans un lieu chaleureux où quasiment tous les jours on peut voir le soleil (ce qui est rarissime en Allemagne).

Je vais au bureau, soit pour la mi-journée soit pour la journée complète, je réalise les tâches nécessaires pour mes clients. Jaime mon travail et il me passionne tellement qu’en réalité, je ne le ressens pas comme un travail. Depuis que je suis auto-entrepreneuse, je suis maître de mon temps et jamais je ne regarde si je travaille plus ou moins d’heures ou les week-ends. Cela me permet aussi de me reposer lorsque je ne suis pas en condition pour travailler et d’être productive lorsque je dois l’être. Je me charge de chercher constamment de nouveaux clients à l’étranger, car le fait d’avoir vécu dans différents pays (également aux USA durant 6 mois), me permet de proposer un conseil avisé pour les clients qui veulent s’internationaliser.

Durant les périodes plus calmes, j’essaye d’apprendre de nouvelles choses, lire des articles sur le marketing online, et me former en autodidacte.

Après le travail, je m’occupe de mon foyer, la maison demandant beaucoup de travail. Les soirées ou les matinées avant le travail, je fais des exercices de sport, le sport est ma principale passion. Parfois, je vais courir, faire du vélo ou ,en été, nager.

Les week-ends j’aime découvrir de nouveaux endroits à Valencia, ou simplement me reposer.

Qu’est-ce qui te plait le plus à Valencia ?

Le climat, la nourriture surtout la bonne qualité de poissons et fruits de mer, les gens, aller à la plage en été.

À l’Eliana en particulier, j’aime beaucoup la superficie des maisons et le fait que c’est un endroit très sûr.

Visiter les alentours de Valencia, j’ai beaucoup aimé les vignobles d’Utiel et Requena.

La vie est-elle vraiment moins chère qu’au Mexique ?

Avec la situation économique actuelle en Espagne, vivre à Valence est pour le moment plus économique qu’au Mexique.

Pour finir, tu as des conseils pour les futurs expatriés qui voudraient venir s’installer à Valencia ?

Je crois qu’avant de prendre la décision de déménager, et ce quelque soit la ville, il faut très bien s’informer sur certains aspects tels que : la sécurité, s’il y a du travail, de bons services de santé et d’éducation, les infrastructures disponibles. Avant de choisir un endroit à Valencia, il faut aussi s’informer sur la proximité de services de transports publics ou s’il est nécessaire d’avoir une voiture.

Si vous ne parlez pas espagnol, il est indispensable de prendre des cours, c’est une manière de s’intégrer à la culture et cela ouvre des portes pour connaitre des gens. À Valencia, les gens parlent peu les langues étrangères.

Je recommande l’aide d’une agence immobilière pour louer ou acheter une maison, et surtout il faut visiter avant de se décider, les photos sont toujours mieux que la réalité.

Enfin, il faut discuter et échanger avec d’autres expatriés sur leurs expériences depuis qu’ils sont à Valencia.

Vous êtes expatrié à Valencia depuis peu ou depuis des années, contactez-moi si vous souhaitez partager votre expérience. Vous pouvez également laisser un petit commentaire pour donner votre point de vue