Dans notre rubrique Portraits d’expatriés, nous donnons la parole à des expatriés venus s’installer sur Valencia et ses alentours.
Chacun vivant l’expatriation différemment, je trouve qu’il intéressant de comparer les expériences et le ressenti de chacun. De plus, ces témoignages peuvent également apporter des réponses aux visiteurs qui hésitent à franchir le pas.
Cette semaine, après notre réputée pâtissière Isa, on file dans l’extrême nord, les ours polaires, la flotte, les baraques à frites et donc Ivan (alias Ivan Du Rêve sur Facebook).
Un jeune ch’ti installé à Valencia depuis un peu plus d’un an.
Je vous laisse découvrir son portrait, non dénué d’humour.
D’où viens-tu, et que fais-tu ?
Je suis Lillois d’origine et je travaille dans les Relations Internationales de l’Université CEU Cardenal Herrera à Moncada. On peut dire qu’en grande partie, mon travail est de rendre l’arrivée la plus simple et la moins stressante pour ceux qui ont franchis le pas de venir s’installer à Valence le temps de leurs études.
Cette année, l’Université CEU Cardenal Herrera reçoit près de 500 nouveaux étudiants internationaux.
On peut dire que cela me fait des journées bien remplies (rires).
Pas trop difficile de quitter la France ?
En étudiant le commerce international, j’ai déjà pas mal voyagé. Un stage en Angleterre, deux autres dans les Baléares et un ERASMUS en Slovénie.
Je pense que la question la plus adéquat serait «pas trop difficile d’envisager un retour en France ?»
Est-ce que tu parlais espagnol avant de t’installer en Espagne ?
Lors de mon premier stage, j’avais un niveau basique, celui que l’on a en sortant du lycée mais c’est vraiment à Valence que j’ai amélioré mon niveau d’espagnol. Je me souviendrai toujours d’une des phrases que m’a dite une amie espagnole que j’ai rencontré après seulement 3 jours à Valence : « Ton espagnol est très bizarre, je ne te comprends pas ».
Aujourd’hui, la situation s’est améliorée puisque je comprends même son accent andalou.
Pourquoi Valencia ?
Parce que j’avais l’opportunité de faire un stage et que je me suis dit que de combiner stage et bronzette était une option qu’il ne fallait pas négliger.
Tu étais déjà venu à Valencia?
Jamais, c’était la première fois pour moi. J’étais amoureux de Barcelone avant d’arriver sur Valence, je ne suis pas sûr que j’y aurai mis les pieds un jour si je n’y avais pas eu un stage.
Depuis combien de temps es-tu ici?
Je suis arrivé en mars 2014 à quelques jours des Fallas. Je suis parti de Lille, il pleuvait… Je suis arrivé à Valence, il pleuvait aussi… Je n’ai jamais été très chanceux sur le plan météorologique.
Est-ce que tu as eu des soucis pour t’installer?
Je n’ai jamais eu trop de soucis pour m’installer puisque je ne me suis jamais installé à Valence au sens littéral. La plupart des affaires que j’ai avec moi tiennent dans deux valises et j’ai changé plusieurs fois d’appartement. Mon premier stage était de 5 mois, j’ai ensuite prolongé de 9 mois pour terminer mon master tout en continuant à travailler à l’Université CEU Cardenal Herrera et aujourd’hui, il faudrait que j’envisage sérieusement d’emménager au sens propre du terme et mettre fin au fait que le seul meuble que je possède en Espagne soit un ventilateur.
Est-ce que tu as eu un choc culturel, et si oui as-tu un exemple ?
Plusieurs petits chocs culturels mais on va dire que celui qui m’a le plus marqué durant mes premiers jours, c’était l’heure du repas du midi. 12h en France, 14h en Espagne… Mais ça c’était avant de découvrir les tostadas con tomate y queso.
Pas trop difficile de s’adapter à la vie valencienne?
Surement un peu cliché pour quelqu’un venant du Nord-Pas-de-Calais mais le plus dur a été de s’habituer à la chaleur et l’humidité. Pour le reste, il suffit de sortir de sa zone de confort, de parler avec des locaux et de rester ouvert d’esprit culturellement parlant pour se laisser porter par le « Spanish Way of Life ».
À quoi ressemble ta journée type ?
Ma journée type commence par un bon café avant de me rendre au travail. Je suis présent à l’Université de 9h à 18h30 avant de profiter de ma soirée pour faire du badminton, voir des amis, aller au restaurant ou tout simplement boire une bière tout en profitant de ma terrasse.
Mon style de vie est différent de lorsque je suis arrivé. On va dire qu’au fur et à mesure des mois, je me suis assagi et que je garde maintenant en tête mes plans foireux et mes folies pour les faire le Week-end plutôt qu’en semaine.
Qu’est-ce qui te plait le plus à Valencia ?
Ce qui me plait le plus à Valencia, c’est la vie en elle-même. Des terrasses toujours remplies, des possibilités d’activités funs et différentes en permanence et puis le fait de savoir qu’en sortant du boulot tu puisses aller piquer une tête ou faire une sieste sur la plage.
Valencia est une ville à taille humaine, touristique mais sans être envahi.
Et puis on ne va pas se mentir, la météo est agréable et donne vraiment envie de vivre sa vie. À Valencia, la routine Metro-Boulot-Dodo n’existe que si l’on vit dans une grotte.
La vie est-elle vraiment moins chère qu’en France ?
Globalement, oui. Pour le logement, il n’y a pas photo.
Pour la nourriture, cela dépend de ce que vous consommez. Si vous achetez des produits espagnols, vous noterez la différence, mais si vous commencez à consommer des produits importés, vous le ressentirez sur le ticket de caisse.
Après, il suffit de voir le nombre de petits restaurants dans lesquels on peut manger pour moins de 10€.
Pour finir, tu as des conseils pour les futurs expatriés qui voudraient venir s’installer à Valencia ?
Premièrement, rejoindre «Les Francophones de Valencia », car il y a moyen de trouver des bons plans logements ou de l’aide pour la paperasse administrative qui est loin d’être la plus simple ou la plus agréable à réaliser.
Ensuite, je dirai qu’il faut arrêter de penser français et faire le deuil de la côte de bœuf ou de l’entrecôte préparées par mamie. Enfin, il est nécessaire de faire un pas en avant pour apprendre à mieux connaitre notre entourage espagnol (voisins, collègues) afin d’améliorer son niveau de langue et de s’immerger à fond dans son niveau style de vie.
Petite question IVAN est ce que tu conseilles aux expatriés d’ apprendrent aussi le VALENCIEN même si a VALENCIA ce n’est sans doute pas utile au début ne pas oublier ce petit détail qui est important pour des jeunes qui souhaitent être embauchés dans des banques ou administrations
Ivan nous a fait visité l université au mois de mai quand je suis venue a moncada pour y installer mon fils j en garde un tres bon souvenir d une gentillesse d une grande disponibilité continue et garde ton sourire
Cela va lui faire plaisir 🙂
Mieux vaut tard que jamais, alors avec une grossesse de retard, merci. Je suis ravi que cela vous ai plu 🙂