J’ai déjà visité plusieurs musées des Sciences Naturelles en France, et je voulais voir s’il y avait des différences en Espagne. j’en ai profité pour découvrir le musée des Sciences Naturelles de Valencia
Localisation
Le musée des Sciences Naturelles de Valence est situé dans un écrin de verdure : les jardins de Viveros. On ne peut choisir un meilleur site pour un tel musée.
Roseraies, fontaines, topiaires, arbres aux formes improbables, sculptures, c’est un plaisir de s’y promener avant de rejoindre le musée.
À la fin du mois d’avril, les jardins accueillent traditionnellement la Foire du Livre de Valence.
Adresse : Avd. General Elío, s/n (Jardins del Reial) 46010 Valencia.
Le musée
L’aspect extérieur du musée, résolument moderne, contraste avec les jardins traditionnels. Le bâtiment est l’œuvre de l’architecte Luis Gay.
Il est divisé en 5 zones d’expositions : Technologie et connaissances, collection paléontologique, histoire de la vie, collection conchyliologie (coquillages), écosystèmes de Valence.
Je ne vous cache pas que la partie qui m’intéresse le plus est la collection paléontologique, mais les autres zones méritent aussi le coup d’œil.
Comme déjà dit, la visite est gratuite jusqu’au 30 avril 2015 ou les dimanches et jours fériés. Mais en temps normal, le tarif n’est pas excessif : 2€ pour le tarif normal, 1€ le tarif réduit.
Le musée est ouvert de 9h30 à 19h.
Technologie et connaissances
C’est la zone que je trouve la moins intéressante, sauf si l’on adore les microscopes.
Si vous voulez comprendre comme la technologie influence les découvertes scientifiques, c’est l’endroit idéal. Vous apprendrez comment fonctionne un microscope optique, un microscope électronique, comment ils peuvent permettre des avancées scientifiques (trouver des traitements contre les maladies, études des cellules, etc.)
Si votre enfant veut devenir le futur Pasteur, nul doute qu’il sera ravi de parcourir cette partie du musée.
Collection paléontologique
J’adore les fossiles ! C’est donc naturellement (oh un jeu de mots), que cette partie m’attire le plus. Valence peut remercier l’ingénieur Rodrigo Botet, qui lui a légué sa collection de fossiles de mammifères d’Amérique du Sud.
En regardant ma fiche, je constate que c’est même LA plus grande collection de mammifères américains datant du Pléistocène en Europe.
Le Pléistocène, cela ne date pas d’hier : 2,6 millions d’années à 12000 ans avant le présent. Bref, c’est plus vieux qu’Hérode. Mais vous serez heureux d’apprendre que, déjà au pléistocène les continents sont quasiment à leur place actuelle (à 100 km près).
Le contexte étant situé, revenons-en à nos fossiles.
La pièce maitresse de la collection c’est le Mégathérium (megaterio en espagnol).
Si vous avez déjà visité le musée d’Histoire Naturelle de Paris, vous avez pu en admirer un spécimen. Sinon, le mégathérium (étymologiquement Grande Bête) est une espèce de mammifère terrestre, dont le paresseux est un lointain descendant.
C’est vrai que si l’on regarde bien, il y a une ressemblance avec le paresseux. Si vous avez déjà vu Sid le héros de l’Age de Glace, et bien, il s’agit d’un proche cousin. Sid, vivant en Amérique du Nord, et notre mégathérium en Amérique du Sud durant le Pléistocène.
Petite différence, le mégathérium mesure environ 6 mètres et pèse près de 3 tonnes, avec des griffes de 30 cm, Sid lui ne fait que 3m et 300 kilos.
Outre le Mégathérium, l’on peut découvrir de nombreuses autres espèces disparues : tigre à dent de sabre, glyptodons (un tatou géant), dinosaure (allosaures).
Si vos enfants sont fans de l’Âge de Glace, ils vont adorer.
À voir aussi, la reproduction d’une grotte préhistorique, avec sa fresque rupestre.
Histoire de la vie et évolution
4000 millions d’années d’évolution sont retracées dans cette partie du musée. L’occasion d’admirer d’autres fossiles : ammonites, trilobites, grenouilles, insectes, etc.
Pour certains, l’on dirait presque des sculptures, tellement ils sont bien nettoyés et mis en valeur.
Au fil de la visite vous apprendrez quelles sont les différentes ères géologiques, des vidéos et illustrations permettent de découvrir l’évolution de la vie sur Terre, comment se forment les fossiles.
Les adultes et enfants adoreront les vitrines où l’on peut toucher les fossiles. Vous ne pouvez pas les rater, on vous incite même à le faire avec une phrase « Touch ! Toca ! »
C’est la première fois que je visite un musée qui autorise à toucher certaines pièces. Chouette initiative.
Collection de coquillages
C’est plus facile à dire et écrire que conchyliologie, mais lors d’un diner en famille c’est bien de pouvoir le placer dans une phrase : « Ce week-end à Valence, j’ai vu une superbe collection conchyliologique, tu devrais y aller ».
Vous trouverez dans cette collection de nombreux coquillages valenciens et exotiques. Il y a des pièces très impressionnantes, notamment par la taille. On imagine la taille d’une perle de la grosseur d’une boule de pétanque.
C’est une partie qui plaira aux enfants, ceux-ci adorent ramasser des coquillages lorsqu’ils sont à la plage.
Écosystème de Valence
Terminons la visite du musée, par la zone dont la thématique est la plus proche de Valence et de notre époque.
On y découvre la flore et la faune de l’Albufera, de la Huerta, de la Devesa.
Lorsque vous vous baladerez dans la campagne valencienne ou le long de l’Albufera, vous aurez ensuite un autre regard sur cet environnement.
Encore une fois c’est très didactique et l’on passe un agréable moment.
Merci pour ce commentaires!!!
Pour info:le musée est également gratuit le samedi de 15h à 19h.