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Guide express : Venir vivre à Valence

Excellent choix que d’envisager de venir vivre à Valence (Valencia). Cela tombe bien, j’ai préparé un guide express pour t’aider à faire ton choix.

Si tu veux sûrement en savoir davantage sur cette grande ville européenne, avant d’aller plus loin dans ton projet, tu es au bon endroit 🙂

¡Vámonos !

Valence ? Connais pas !

Il faut bien le reconnaitre, Valencia n’est pas très connue en dehors de l’Espagne. Même si la situation change doucement.

De l’autre côté des Pyrénées, on connait surtout : Madrid, Barcelone et Séville. Valence c’est, au mieux, un point de passage rapide sur le chemin des vacances.

C’est où ?

Ok, et cela se trouve où Valencia ? Pour la situer rapidement, c’est à 3h de route au sud de Barcelone et juste en face des Baléares, sur la côte méditerranéenne.

Elle est nichée entre des petites chaines de montagne (la Sierra Calderona notamment), la mer Méditerranée et la petite Camargue de l’Albufera.

Auparavant, le fleuve Turia traversait la ville valencienne. De nos jours, le cours du fleuve a été détourné juste avant la ville, pour éviter les crues.

À la place, l’ancien lit du fleuve est devenu un grand parc de 10 kilomètres de long : depuis le parc de la Cabecera jusqu’à la mer.

Un grand poumon vert en pleine ville ! Excellente idée non ?

C’est grand ?

Valence est aussi la capitale de l’une des 17 communautés autonomes d’Espagne : la Communauté valencienne (Comunidad Valenciana).

On le sait peu, mais Valence est la troisième ville d’Espagne (800.000 habitants), juste devant Séville. Mais elle reste une ville à taille humaine.

Valence est aussi une destination touristique prisée (plus de 2 millions de visiteurs en 2022), mais surtout par les espagnols. On est encore loin du sur-tourisme barcelonais, dieu merci ! D’ailleurs Valence est une ville tranquille en dehors des Fallas et de la saison estivale.

Si tu es un adepte du slow tourisme, sache que la ville a été récompensée en 2022 comme capitale européenne du tourisme intelligent (en 2024 c’est Dublin, c’est bien aussi, mais il pleut davantage). Cette distinction récompense la ville dans les domaines de l’accessibilité, de la durabilité, de la numérisation et du patrimoine culturel.

Quelques anecdotes à sortir lors d’un repas ?

Voici quelques infos pour impressionner tes amis lors d’un apéro.

  • Comme de nombreuses villes européennes du pourtour méditerranéen, elle fut fondée par les Romains. Plus précisément en 138 avant JC, avec son petit nom de Valentia Edetanorum. Il reste quelques vestiges visibles de cette période, dans le quartier de la Seu (Ciutat Vella) : l’ancien cirque romain, le forum, des thermes, un marché alimentaire. Je te recommande de faire un tour à l’Almoina, pour découvrir une partie de ces vestiges.
  • Au Vème siècle débarquent les premiers touristes allemands : des tribus germaniques (suèves, alains, vandales) s’installent dans la région. De nos jours, ils vont plutôt dans les Baléares. O tempora, O mores comme disait Ciceron.
  • Du VIIIème siècle jusqu’au XIIIème siècle, Valence était musulmane. Au début sous la direction d’un emir de Cordoue, qui renomme la ville Balansiya et qui installe son palais à Russafa. Durant la longue occupation pacifique musulmane, la langue arabe a laissé des traces dans le paysage valencien, notamment concernant les villes : Benimaclet, Benicalap, Xativa…
  • Tu connais surement cette citation de Corneille dans sa pièce El Cid : « Nous partîmes 500 cents, mais par un prompt renfort, nous vîmes 3000 en arrivant au port ». Pièce largement « inspirée » d’ailleurs, par celle du célèbre auteur valencien Guillén de Castro. La citation fait allusion à la capture de Valence en 1093 par Rodrigue (Le Cid), chevalier mercenaire chrétien. Bon, dès 1102, la ville sera reprise par les musulmans pour une longue période.
  • En 1238, Jacques premier d’Aragon (Jaume en valencien, Jaime en castillan) chasse définitivement les musulmans de Valencia. Le Royaume valencien vient de naitre. On célèbre la libération de la ville chaque 9 octobre.
  • La renaissance à la valencienne, se déroule au XVème siècle. Faits notables : la création du Micalet (clocher de la cathédrale), les Torres de Serranos, la Lonja de la Seda (bourse de la soie). C’est l’âge d’or de Valence.
  • En 1813, des troupes napoléoniennes essayent en vain de prendre Valencia. Bilan : des traces de boulets et de balles sur la façade des Torres de Quart. Le début de la fin pour Napoléon. Il avoua d’ailleurs à Saint Hélène : « cette malheureuse guerre d’Espagne a été une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France ».
  • 1956, la grande crue meurtrière du Turia. Le centre historique est dévasté par la montée des eaux. De nouveaux quartiers sont créés pour accueillir les expropriés dans les années 60. Autre fait majeur et radical, on détourne le fleuve et on remplace l’ancien lit par les jardins du Turia (110 hectares d’espaces verts en pleine ville).
  • 2013, je pose mes valises à Valence et quelques temps plus tard je lance Expat Valencia.

Pourquoi venir vivre (ou investir) à Valence ?

Pour faire comme de nombreux francophones tombés sous le charme de Valence, je suppose 🙂

En majorité , fuir le climat français ou belge (aussi bien météorologique que social).

Il faut avouer que Valence ne manque pas d’atouts pour séduire les visiteurs. Petit florilège.

C’est une ville tranquille

Tranquille sous plusieurs aspects.

  • Le rythme de vie est typiquement espagnol. On aime prendre son temps, on s’inquiète pas de l’heure qu’il est, on aime faire des pauses dans la journée (almuerzo et tardeo).
  • Il n’y a pas de sentiment d’insécurité: On peut se balader tranquillement dans la rue à n’importe quelle heure, sans problème. Les filles peuvent aussi se vêtir comme elles veulent sans avoir de remarques déplacées. Une ville civilisée donc 🙂 Mais comme toutes les grandes villes, il y a de la délinquance, ne rêvons pas. Cambriolages, pickpockets, trafics de stupéfiants, violences domestiques, agressions sexuelles. Quelques quartiers sont à éviter (Orriols, Torrefiel, Natzaret), et il faut être vigilant dans les zones touristiques en été (plages et centre historique) pour éviter les pickpockets.
  • Il y a peu de bouchons ou de problème de circulation. Si on se base sur les critères parisiens, lyonnais ou marseillais. Pour un valencien, la circulation est un cauchemar. En vérité, on fait rarement une queue de 2 heures pour sortir de Valence ou pour traverser la ville. Même les accès sont relativement faciles, une grande partie de l’année. Les problèmes arrivent surtout lors des ponts, week-end festif, ou si il y a un accident.

La luminosité

Davantage que le climat méditerranéen, ce qui est agréable à Valence, c’est la luminosité.

Car qui dit climat méditerranéen, dit grosses chaleurs estivales, orages violents, et humidité, surtout en été. On dépasse souvent les 35º, voir les 40º en juillet août. Et en « hiver », on arrive à avoir un Noël à 22º.

Non, ce qui fait vraiment la différence, c’est l’ensoleillement. Les journées grises et pluvieuses sont rares. C’est exceptionnel si il pleut plusieurs jours dans la semaine. Par contre, lorsqu’il pleut, cela fait rarement semblant. C’est diluvien.

Du coup, avec des journées ensoleillées et des températures souvent agréables, le moral est au beau fixe à Valence.

Ce n’est pas un hasard, si le peintre impressionniste le plus connu de Valence, Joaquim Sorolla, est qualifié de peintre luministe. Il était au bon endroit pour rendre les effets de luminosité sur ses toiles.

Valence est une ville proche de la nature

À Valence et ses alentours, les plages ne manquent pas. On trouve même des calanques et des piscines naturelles.

Mais on peut aussi skier à moins de 2h de Valence, sans devoir rejoindre les Pyrénées.

Outre le farniente et le ski, on peut aussi faire de nombreuses activités en pleine air : escalade, randonnée, cyclotourisme…

Il suffit de sortir de quelques kilomètres de Valence pour tomber sur la campagne valencienne : zone maraichère, orangeraies, oliveraies, pinèdes, »Camargue de l’Albufera »…

De plus, Valencia est une ville tournée vers l’écologie. Elle vient même de recevoir une récompense de plus en 2024., par l’Union Européenne : Capitale verte européenne. Il faut dire que l’ancien maire était écologiste.

À Valence, les espaces verts ne manquent pas : le Turia, les jardins de Viveros, le Parc Central…

Niveau transports, l’accent est mis sur les transports publics (métro, bus, tramway) et non polluants (nombreuses pistes cyclables). Du coup, il vaut mieux éviter de prendre la voiture à Valence. Principalement car c’est un casse tête pour se garer et c’est assez cher.

Et on aime manger sainement à Valence, avec de bons produits du terroir : riz, chufa, orange, vin.

On s’ennuie pas à Valence

Il y a toujours quelque chose à faire ou découvrir à Valence.

Déjà, il y a des fêtes incontournables :

Ensuite, il y a de nombreuses activités à faire :

On y mange bien

Si tu aimes le riz, tu aimeras Valence.

Les plats à base de riz ne manquent pas, donc l’incontournable paella valencienne (la vraie, sans chorizo, moules et petits pois).

La gastronomie valencienne est peu connue en dehors de la paella et des oranges, mais elle vaut le détour.

Tu peux aussi découvrir le vignoble valencien (Requena). C’est pas du niveau du Bordeaux ou de la Rioja, mais cela n’a rien à envier au Gaillac ou au vignoble provençal.

Valence est une ville abordable

Si on la compare avec d’autres villes européennes de sa taille, Valence est bon marché.

Que cela soit pour la vie quotidienne ou dans le domaine de l’immobilier.

On peut encore prendre un café à Valence pour 1€ et on peut trouver des menus à moins de 15€. Sans parler des almuerzos populaires (pause casse croute locale).

Evidemment l’inflation est passée par là, mais cela reste encore très abordable, dans de nombreux domaines.

Niveau immobilier, par contre, il vaut mieux éviter la location si l’on a pas un bon salaire. Il faut en effet mettre minimum 900€/mois pour trouver un logement correct à Valence.

Autant dire que si tu gagnes moins de 1800€ par mois, cela va être difficile. Sauf à faire de la colocation.

Par contre, si on souhaite acheter ou investir, Valencia est un bon plan. C’est une ville étudiante, dynamique et avec de nombreuses possibilités de rénovation (pour avoir son chez soi sur mesure).

Cerise sur le gâteau, je suis là pour t’aider à réaliser ce projet en 2024 ou plus tard.

Une offre éducative variée

Si tu as des enfants, le choix ne manque pas en termes d’établissements scolaires : public, semi public, privé.

Certains expats francophones choisissent le Lycée français (privé), notamment ceux venant avec de grands ados ou souhaitant rester peu de temps en Espagne.

D’autres préfèrent le public ou privé espagnol, voir le privé étranger (British College, American School).

Par expérience, le public espagnol n’a rien à envier au privé en ce qui concerne la qualité de l’enseignement. Et il facilite grandement l’intégration.

Les étrangers ne sont pas laissés de côté et l’on fait tout pour qu’ils puissent suivre les cours comme les espagnols.

Valence est accueillante

Si tu viens d’une grande ville comme Paris, ou même une ville espagnole comme Barcelone, tu vas avoir un choc culturel.

Ici, une caissière ou vendeuse t’appelle affectueusement « cariño » (chéri) même si c’est la première fois que tu viens au magasin.

Les Valenciens sont serviables et aiment aider si on a l’air perdu ou si on ne maîtrise mal l’espagnol.

De plus, personne ne s’offusque si tu ne parles pas le valencien. On est pas en Catalogne.

On est pas entouré de français

Je l’ajoute dans les atouts car pour moi, l’intérêt de l’expatriation c’est de ne pas reproduire un village français à l’étranger. Et encore moins d’exporter la mentalité française 🙂

Il y a une communauté francophone à Valence, mais elle est relativement réduite et dispersée. Sauf si tu côtoies le Lycée français de Valence, où tu auras plus de chance de trouver des francophones. Si on aime l’entre soi, c’est un très bon spot.

Moi, j’évite dans la mesure du possible, tout ce qui est : le dîner du consul à Valence, l’exposition française à Valence, le journal français à Valence, le cinéma français à Valence, les groupes Facebook francophones, le coiffeur français à Valence…

La culture espagnole est riche, il y a de nombreux groupes Facebook valenciens avec de bonnes astuces et infos, les commerçants locaux sont tout aussi bons et souvent plus abordables. Mais chacun fait comme il veut 🙂

Ce qui ne m’empêche pas de donner un coup de pouce, de temps en temps, pour soutenir mes compatriotes entrepreneurs. Et sans rien attendre en retour 🙂

Valence est une ville cosmopolite, alors autant en profiter, et cela aide pour l’intégration.

Quelques bémols

Valence n’est pas non plus le paradis sur terre.

Le marché de l’emploi

Le gros bémol (outre le marché locatif actuel), c’est le marché du travail.

Tout d’abord pour trouver un travail ici, il vaut mieux maitriser parfaitement l’espagnol. Maitriser une langue étrangère est un plus (anglais, italien, français, allemand…).

En termes d’offres, on recherche surtout dans les secteurs du tourisme, hôtellerie et restauration, logistique, informatique.

Mais l’Espagne étant ce qu’elle est, les salaires sont peu élevés, les contrats plus précaires et les horaires importants (39h/semaine).

Donc avant de venir vivre à Valencia, il vaut mieux avoir un projet professionnel solide. Soit en étant muté ici, soit en ayant déjà son activité réalisable à distance.

Valence est un très bon spot pour les nomades digitaux (soleil, fibre, de nombreux coworking).

Si tu ne maitrises pas la langue, que tu veux de lancer dans un commerce, ou que tu comptes sur la communauté francophone : bon courage et bonne chance !

Le système de santé public

Attention, le système public de santé est de bon niveau. C’est pas le tiers monde.

Tout le monde est inscrit dans un dispensaire médical (centro de salud), on a son pédiatre, son médecin de famille attitré.

Plusieurs bémols.

Tout d’abord, le temps d’attente pour obtenir un rendez-vous.

Même avec son médecin de famille, il faut prendre rendez-vous par internet (cita previa), et il est fréquent d’avoir un rendez-vous (présentiel ou non) au mieux dans 15 jours. On a le temps de guérir de sa gastro avant de voir le médecin.

Heureusement chaque centro de salud possède son petit service d’urgence, si besoin urgent.

Autre bémol, le médecin ne se déplace pas (sauf urgence), il faudra donc se déplacer dans son centre de santé. Les infirmières libérales n’existent pas, il faut aussi se rendre à son centre de santé pour faire sa prise de sang ou analyse.

Du coup, de nombreux espagnols utilisent le système privé, en plus du système public. Les rendez-vous sont plus rapides, notamment avec les spécialistes.

Des quartiers à recommander ?

J’ai fait deux articles complets sur le sujet :

J’ai également fait un article pour chaque district composant Valence. Si tu ne trouves pas ton bonheur, je peux pas faire mieux 🙂

Parmi mes quartiers préférés : Pla del Remei (beauté des bâtiments et le Mercado Cólon), Ciutat Vella (pour le cadre historique), Ruzafa (pour l’architecture colorée, les nombreux bars et restaurants), Nou Moles, Botanico, Petxina, Arrancapins (quartiers familiaux), Cabanyal (proche des plages et maisons typiques).

Mais pour résumer, la plupart de quartiers sont agréables et proposent un bon cadre de vie. Ensuite, tout dépendra du type quartier recherché : haut de gamme, touristique, familial, estudiantin, abordable, appartement ou maison…


Si tu doutes encore de ton projet d’installation à Valencia, ne t’inquietes pas. Tu peux encore réserver un café découverte, pour enlever tes derniers doutes. ¡ Hasta pronto !

Article rédigé par

Sylvain Domper

Dénicheur de bons plans et logements à Valencia

«On se donne rendez-vous au Mercado Colón pour boire un verre ensemble». Phrase favorite

2 Commentaires

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  • Merci Sylvain pour toutes tes newsletters , très enrichissantes
    ( j’ai d’ailleurs transmis ton contact à des amis et collègues pour qu’ils les reçoivent également)
    Je passe mes vacances d’été à Gandia mais j’ai de la famille à Valencia et j’adore cette ville ! J’espère pouvoir y acquérir plus tard un petit pied à terre ???? …
    Je regarde tous les jours la météo et je pleure ???? ( je vis en région parisienne)
    Quelle chance de vivre à Valencia !
    Je te souhaite une belle et heureuse année …et de beaux projets
    Un saludo
    Victoria