Dans cet article, je te propose 8 des plus beaux parcs et jardins de Valencia à découvrir absolument.
Valence (Espagne) est entourée de nombreux parcs naturels, mais au sein même de la ville, on peut aussi y découvrir de nombreux parcs et jardins. En effet, Valencia sait marier habillement nature et urbanisme.
8 lieux ont retenu mon attention : Les jardins de Monforte, le Parc de Cabecera, le jardin du musée Benlliure, le jardin botanique de l’Université de Valence, le bien nommé jardin des Hespérides, les Viveros, le Parc Central et évidemment les jardins du Turia.
En route pour une promenade romantique et parfumée.
Les jardins de Monforte
Ce n’est pas le plus ancien de Valence, mais c’est assurément l’un des plus beaux.
A l’origine, il s’agissait d’un simple potager, situé à l’extérieur des murs de Valencia, propriété du Baron de Llauri. Celui-ci se sépare de ce terrain et le vend le 3 aout 1849 au Marquis de St Jean.
Le Marquis charge alors l’architecte valencien Monléon Estellés (auteur de la Plaza de Toros de Valence), d’y réaliser un jardin privé.
Il y a trois parties remarquables dans le jardin de Monforte : Le petit palais ou pavillon de repos (de style français), deux petits jardins privés et intimistes de part et d’autres de l’édifice, et enfin le jardin principal.
L’on peut accéder au jardin de Monforte par deux entrées. L’une d’elle était ouverte uniquement lors d’évènements particuliers (mariages civils principalement), elle se trouve Calle Monforte et donne directement sur le pavillon. Depuis 2016, on peut également y accéder, sauf si un mariage est organisé. La seconde entrée est réservée au public. Il s’agit d’une grande porte rouge située dans le mur d’enceinte, Plaza de la Legión et qui évite de passer par l’intérieur du pavillon.
On peut accéder au jardin de 10h30 à 20h au printemps et en été. De 10h30 à 18h en automne et en hiver. Les après-midi, l’on pourra visiter l’étage du pavillon, là où se célèbrent les mariages civils.
Le premier jardin privé est un petit espace clos par un muret peu élevé. L’on y découvre alors un bassin ornemental avec une fontaine au centre . Une porte simple, ornée de deux dragons, à laquelle on accède par un petit escalier permet d’accéder aux jardins. L’on nomme ce lieu, la Glorieta de los Arcos. Tout le long de la visite, on peut alors découvrir de nombreuses statues antiques en marbre blanc.
L’on se trouve totalement hors du temps et de la modernité en visitant cette partie du jardin : végétation exubérante, parfums envoutants, petit lac artificiel couvert de nénuphars, sentiers, tonnelles ombragées..
Le second jardin intimiste et privé est de forme semi-circulaire. Il est surtout remarquable par le portail qui permet d’y accéder. Formé de deux grandes colonnes surmontées de grandes jarres, deux imposantes sculptures de lions (les mêmes que l’on peut trouver au Congrès des Députés à Madrid) gardent l’entrée.
Ces lions de pierre blanche de Colmenar, sont l’oeuvre de José Bellver Collazos, et furent réalisé en 1850 pour prendre place au Congrés des Députés de Madrid. Malheureusement, ou heureusement pour les valenciens, ces statues ne furent jamais installées devant le Congrès, car considérées comme trop petites. En 1864, Juan Bautista Romera en fit l’acquisition pour les installer où elles se trouvent actuellement, dans le jardin de Monforte.
Un mal pour un bien.
Dans cette partie du jardin, l’on peut aussi découvrir 4 statues féminines représentant les 4 continents : Amérique et son caïman, Asie et son chameau, Europe et son cheval, et Afrique avec son lion. L’Australie attendra. Ces statues sont les répliques exactes de celles qui se trouvent aux Jardins de Parcent (Pl. Juan de Vilarrasa).
Au total, le jardin fait près de 11 hectares.
Un endroit reposant, parfait pour flâner au printemps, lire un livre sur un des nombreux bancs ou pour prendre de superbes photographies.
Accès et visite gratuite.
Adresse : Plaza de la Legión Española
Horaires :
Printemps – Eté (21 mars au 20 septembre): De 10h30 à 20h00.
Automne – Hiver (21 septembre au 20 mars): De 10:30 à 18h00.
Le Parc de Cabecera
L’un des parcs les plus fréquentés de Valence, surtout les week-ends. Comme son nom l’indique, il se trouve à l’extrémité de l’ancien lit du fleuve Turia, à l’entrée de Valence. De nos jours, le parc est le prolongement direct des Jardins du Turia, la grande coulée verte parcourant Valence.
L’objectif du parc de Cabecera est de reproduire fidèlement le paysage du Turia : faune, flore et environnement.
Que cela soit pour se promener en famille ou en couple, bronzer au bord du lac, faire du pédalo (enfin du « cygne-dalo »), c’est un choix judicieux. Les nombreux sentiers, les petites collines et la végétation diversifiée raviront les amoureux de la nature.
Pour les nostalgiques du pont des Arts à Paris, sachez qu’il reste encore un endroit pour déposer votre cadenas avec votre partenaire : l’un des ponts en bois est à votre disposition. Pas besoin d’attendre la St Valentin, pour y laisser votre preuve d’amour.
Passage incontournable du parc : la « montagne-mirador », promontoire artificiel d’où l’on peut avoir une vue panoramique sur le parc et la Sierra Calderona.
Autre avantage du parc de Cabecera, c’est qu’il se trouve à deux pas du Bioparc, l’un des plus jolis zoos que j’ai pu visiter.
L’accès est gratuit.
Adresse : Avenida Pío Baroja
Horaire : le parc est ouvert 24h/24.
Jardin de la maison-musée Benlliure
La maison-musée Benlliure est l’un des lieux les plus visités de Valence.
Son propriétaire était Jose Benlliure Gil (1855-1937), un célèbre peintre et artiste valencien.
La maison est devenue propriété de la municipalité de Valence en 1958, par donation de la fille du peintre Maria Benlliure Ortiz. A la condition sine qua non que la mairie transforme la maison en musée pour exposer les œuvres de son père et de son frère José Benlliure Ortiz. Ainsi plus de 350 peintures sont exposées dans la demeure. Mais outre, la visite de la maison-musée, le jardin mérite également votre attention.
Ce jardin fut imaginé par Jose Benlliure en personne.
On y accède par une porte située au fond du vestibule. Le jardin se trouve donc à l’arrière de la maison, entre celle-ci et l’ancienne école des Beaux Arts. Le terrain était anciennement un potager appartenant au couvent du Carmen. A l’initiative du peintre, de nombreux arbres et arbustes furent plantés : lauriers, cyprès, orangers, citronniers, pins, jasmins, palmiers…
Au fond du jardin se cache l’atelier de José Benlliure à l’architecture gothique.
En parcourant le jardin, l’on peut tomber nez à nez avec un grand nombre de panneaux en céramiques datant du XVIème jusqu’au XXème siècles, objets en pierre récupérés d’églises et couvents et sauvegardés par le peintre.
Un petit recoin insoupçonné de Valence qui vaut le détour durant une après midi.
L’accès est payant (sauf dimanche et jours fériés) : 2€/personne
Adresse : c/Blanquerias, 23
Horaire :
– Mardi à samedi, de 9h30 à 14h00 et de 15h00 à 19h00.
– Dimanche et jours fériés, de 9h30 à 15h00.
Fermé : le 1er et 6 janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
Le jardin botanique
Quel meilleur jardin à visiter qu’un jardin botanique ?
Celui de Valencia est particulièrement intéressant à visiter, par la variété des espèces qu’il accueille.
Les plantes et arbres proviennent des quatre coins du monde (cactus, palmiers, plantes exotiques, plantes médicinales), certaines espèces sont parmi les plus vieilles d’Europe.
C’est le cas par exemple des nombreux ifs, arbre sacré que l’on trouve habituellement dans les cimetières, symbole d’immortalité et qui peuvent vivre plus 1000 ans.
Le jardin botanique dépend administrativement de l’Université de Valence. Il s’agit de l’un des plus vieux jardins botaniques d’Espagne, fondé en 1567.
A voir particulièrement, la serre tropicale. Œuvre de l’architecte valencien Monleón (oui, celui de la plaza de toros et des jardins Monforte), la serre est une pièce unique en Espagne, représentative de l’architecture métallique de l’époque.
La vaste pergola en fer forgé mérite aussi le détour.
Non loin du jardin botanique, vous pourrez poursuivre votre visite par le jardin des Hespérides.
Détail amusant du jardin botanique, il héberge une dizaine de chats. Certains vous suivent durant votre visite, s’allongent près de vous.
Je vous conseille d’y aller à l’ouverture, c’est calme et il fait pas trop chaud.
Accès payant : 2€50 pour plus détails : Consulter le site officiel
Adresse : Calle Quart, 80
Horaire : Tous les jours sauf les lundis, le 25 décembre et 1er janvier, ainsi que les jours venteux ou pluvieux.
De novembre à février: de 10h00 à 18h00.
Mars et octobre: de 10h00 à 19h00.
Avril et septembre: de 10h00 à 20h00.
De mai à août: de 10h00 à 21h00.
Jardin des Hespérides
C’est l’un des jardins les plus récents (inauguré en 2000) et donc pas encore l’un des plus connus.
Il est situé, calle Beato Gaspar Bono, donc juste à côté du jardin Botanique.
Sur ces 4700 m2, il héberge une cinquantaine de variétés d’agrumes (citronnier, mandariniers, orangers doux, orangers amères, pomelo, etc), en association avec d’autres plantes et arbres.
3 sculptures mythologiques sont là pour rappeler l’histoire du véritable jardin des Hespérides : Vénus (protectrice des jardins), Hercule (cherchant les pommes dorées) et une statue représentant la métamorphose d’une nymphe en un arbre.
Ici, point de pommes dorées, mais on peut rapidement faire la comparaison avec la véritable richesse de Valence : l’orange.
Accès gratuit.
Adresse: Calle del Beato Gaspar Bono
Horaires:
Printemps – Eté : De 10h00 à 20h00.
Automne – Hiver: De 10h00 à 18h00.
Los Viveros
L’un des jardins emblématiques de Valencia.
En empruntant les allées du jardin, l’on se promène sans le savoir sur un véritable site archéologique.
En effet, au cours des siècles de nombreux monuments se tenaient fièrement à cet emplacement :
Le couvent de San Julián, le Palais des Condes de Alcudia et Gestalgar, le Palais des Ducs de Mandas et le Palais du Marquis de Jura Real. Et bien sûr, le fameux Palais Royal, détruit pour éviter que l’armée napoléonienne ne s’en serve comme base pour bombarder la ville.
Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques vestiges de-ci de-là.
Il fallut attendre le début du XXème siècle pour entamer la transformation de cet emplacement en jardin public. D’abord, en pépinière (viveros) pour y accueillir des arbres. Puis au fur et à mesure, prendre l’apparence actuelle, c’est à dire un véritable parc arboré.
Avant la création des jardins du Turia, le jardin des Viveros était le principal poumon vert au cœur de Valence.
Valence est une ville particulièrement plane. Cependant on trouve dans les jardins des Viveros, ce que les valenciens nomment (avec humour) : « les petites montagnes ». En fait, il s’agit de deux monticules de terre constitués lors des fouilles archéologiques du Palais Royal.
Il y a de nombreuses choses à voir et découvrir dans les jardins del Real: les plantes et arbres évidemment, mais aussi de nombreuses sculptures, bustes, fontaines, une volière, un parc infantile, une roseraie… Ce jardin mérite à lui seul un article complet.
L’accès est gratuit.
Adresse : San Pio V (mais il y a de nombreuses autres entrées)
Horaires : De 8h00 au coucher du soleil.
Le parc central
C’est le plus récent des parcs de Valence, il a été inauguré le 17 décembre 2018. L’accouchement s’est fait dans la douleur. Le projet pensé par la paysagiste Kathryn Gustafson, ayant été longtemps retardé, repoussé, arrêté pour diverses raisons.
Enfin, ce n’est pas tout à fait terminé, car pour l’instant seule la première phase du parc est achevée. Cela représente déjà 110.000 m2 , mais il reste encore 60% du projet à finaliser (toute la partie sud du parc).
Au total, le parc central fera près de 230.000 m2. J’ai mesuré, cela fera à peu près la même surface que 32 pelouses du Mestalla (le stade du Valencia FC). Il y aura donc de quoi gambader.
Donc depuis fin 2018, l’on peut déjà profiter d’un bel espace vert au cœur de Valence. En effet, le parc central porte bien son nom, car il se trouve juste au sud du centre historique de Ciutat Vella, et à l’extrémité ouest du quartier de Ruzafa.
Le parc actuel est divisé en 4 zones distinctes :
- Les anciens bâtiments industriels réhabilités. Ils servent pour les expositions, manifestations culturelles. Ces bâtiments forment la place Demetrio Ribes, du nom de l’architecte qui avait réalisé la Estacíon Norte de Valencia.
- Le jardin romantique, avec de nombreux parterres de fleurs, d’arbustes, des zones de repos ombragées.
- Le jardin d’enfance, avec notamment deux zones d’escalades, des pelouses, des jeux.
- Le jardin maraîcher, qui reconstitue « la huerta » valencienne : potager, orangers, citronnier, palmeraies, oliviers, etc.
Cet écrin de verdure est très agréable avec de nombreuses zones pour se reposer, bouquiner, se détendre. Le seul petit bémol que je vois, c’est le manque d’ombre lors des belles journées ensoleillées hivernales.
Je m’y suis baladé sous un beau soleil de février et les mûriers-platanes par exemple sont encore nus. Parfait pour bronzer, un peu plus gênant pour lire ou utiliser son smartphone.
En tout cas, on ne peut que souhaiter que la seconde phase du projet débute pour avoir le parc dans sa totalité.
Un bel endroit pour s’évader, discuter avec des amis ou pour une sortie en famille.
L’accès est gratuit.
Adresse : Camino Malilla Viejo, 45A, 46006 Valencia (mais il y a de nombreuses autres entrées)
Horaires : De 8h00 à 21h00 au printemps et en été, fermeture à 19h en automne et en hiver.
Les jardins du Turia
Imaginez que l’on détourne le cours de la Seine en plein centre de Paris et que l’on y aménage un long espace vert serpentant à travers la capitale. Vous avez alors une idée de la tache accomplie à Valence.
Le fleuve Turia fut entièrement asséché au centre-ville de Valence, sur une distance d’environ 10 km. Puis au milieu des années 80, l’ancien lit fait place à un espace vert de 100 hectares (deux fois plus grand que le parc de la Villette à Paris) : les jardins du Turia.
On peut s’y reposer, pique-niquer, assister à des expositions, faire du vélo ou du footing, etc, tout en restant au cœur de la ville. Un luxe pour les Valenciens, qui peuvent ainsi profiter d’un splendide cadre de verdure.
Parcourir les jardins du Turia, c’est découvrir Valence autrement, depuis le Parc de la Cabecera jusqu’à la Cité des Arts et des Sciences, tout en longeant le centre historique.
Si vous venez vivre à Valence, nul doute que vous irez y faire un tour régulièrement.
Merci pour toutes ces infos Sylvain
Cdlt
Bonjour j’ai séjourné en 1978 dans une université de Valencia dans le cadre d’un échange d’étudiants en pédagogie français/espagnols. Je ne retrouve plus sur le net les photos de cette université qui se situait en dehors de la ville, qui était assez ancienne et qui avait un joli campus avec piscine pour les étudiants. Merci de me préciser l’adresse et le nom exact de cette université, à moins qu’elle n’existe plus et qu’elle ait été transformée en centre culturel ou autre chose ?
Cordialement,
brigitte.azemar@hotmail.fr